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Le Kiosque aux Canards
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Mardi : les CRS chez Ben Ali, aujourd’hui : Ben Ali surtout pas ici.

Mardi : les CRS chez Ben Ali, aujourd’hui : Ben Ali surtout pas ici.

 

 

 

 

 

Tunisie President Ben Ali le kiosque aux canards

 

 

 

 

 

C’est tellement logique. Ben oui ; mardi, notre ministre des Affaires étrangères souhaitait apporter au président Ben Ali un coup de main grâce au “savoir faire sécuritaire” Français.  Se gardant bien d’entrer dans le fond du problème et, pour une fois, de l’ouvrir bien fort contre cette dictature connue de toutes et de tous depuis vingt trois ans.


Que nenni ; on la ferme, on se planque, on évite les questions qui fâchent et on fait l’autruche. Par contre, on relève la tête dès que le dictateur ne l’est plus et... On dit haut et fort qu’on va éviter de l’héberger... Pensez-vous ! Un dictateur ! A qui la France a fait du rentre dedans depuis vingt ans. A qui notre NanoPrésident déroulait le tapis rouge en s'émerveillant des avancées démocratiques. Le bougre ! En plus il ose demander l’asile à la France...


C’est à se demander ce qu’on notre UMPistes dans la caboche. En trois jours, on a un retournement de situation ubuesque. Et ils nous le font passer tranquille ; c’est logique et normal.


Le pays des droits de l’homme et du citoyen se fend d’un communiqué officiel qui “prend acte de la transition constitutionnelle”  alors que celui des USA “condamne et déplore l’usage de la violence contre les citoyens exprimant pacifiquement leurs opinions en Tunisie”. On est bien loin d’un certain discours Onusien qui redora le blason de la France dans la communauté internationale.


Après s’être targué d’une résonance Française importante dans le monde et, soyons honnête, inexistante en fait ; après avoir annoncé la signature de contrats mirobolants, qui fondaient à la vitesse de la banquise sous le réchauffement planétaire, notre NanoPrésident préfère, cette fois-ci, faire profil bas ; ben oui, aujourd’hui l’information circule et il est sans doute préférable de faire attention aux déclarations “sur le vif” qui prêtent plus aux scuds qu’au retour d’affection d’un peuple qui en a raz le bol d’une présidence aussi peu efficace que sa communication laisse paraître le contraire.


Mais... Peut être subissons nous en fait la désinformation de médias gôchistes. Peut être n’y a t’il jamais eu de révolte populaire, mais d’une descente dans la rue de jeunes casseurs qui souhaitaient piller les magasins et brûler des voitures ? D’où la proposition Française d’envoyer des policiers afin d’aider le président Ben Ali a pacifier sa jeunesse, dans cette démocratie qui illumine le Maghreb. En plus, il semblerait que les jeunes lycéens et étudiants se sont joint aux manifestants ; sans doute - pourrait nous dire l’Elysées - que ces derniers sont infiltrés par des partis gôchistes ? Qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils défilent, pourquoi ils s’opposent à un état si démocratique ?


Les donneurs de leçons UMPistes semblent bien silencieux, aujourd’hui, ne serait que pour affirmer qu’ils se sont légèrement plantés dans leurs analyses et, surtout, dans leurs propositions. A gôche, peu de voix s’élèvent, seul le maire de Paris, Tunisien de naissance, s’oppose depuis de nombreuses années à ce pouvoir, et avait d’ailleurs rencontré les opposants de Ben Ali lors de son dernier voyage en Tunisie, se voyant refuser d’ailleurs, une visite présidentielle pourtant prévue de longue date.


Alors oui ; il était ridicule de proposer l’envoi de policier Français pour soutenir et aider les forces de l’ordre Tunisienne quand aucune autre communication ne venait tempérer l’ardeur à maintenir en place Ben Ali, sa famille et ses sbires. Il est tout aussi ridicule de faire passer le message à Ben Ali que la France ne lui ouvrira pas ses portes, elle qui l’a soutenu et dont les principaux responsables se prélassaient dans ses centres de loisirs haut de gamme. Etre responsable, c’est aussi choisir à qui on file son pognon.


N’oublions pas d’ailleurs que les premiers revenus de la Tunisie, au début du règne de Ben Ali, furent générés par les commissions sur les financements occultes Libyens en direction des mouvements terroristes internationaux et des états qui les soutenaient.


Mais... Rien n’a empêché nos bons beaufs d’aller montrer leurs bides au soleil des stations Tunisiennes.