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Le Kiosque aux Canards
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Pourquoi la Chine et la Russie sont elles frileuses quant à une intervention en Libye ?

Pourquoi la Chine et la Russie sont elles frileuses quant à une intervention en Libye ?

 

 

 

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La situation sur place

 

 

Hier matin, ça chauffait sec à Ajdabiya, dernier verrou de l’est du pays avant Benghazi, la ville principale des insurgés. L’armée du toujours colonel Kadhafi y bombardait encore hier matin avant de lancer une opération identique à celle qui lui avait permis de reprendre Zawiyah, le 9 mars, après un peu plus de deux semaines de résistance des rebelles. La formation et le matériel de l’armée Libyenne donne un large avantage au “guide”, qui a d’ailleurs déjà repris d’autres villes aux insurgés, Brega depuis dimanche, grâce à des bombardements de son artillerie et à de multiples raids aériens.

 

 

Pendant que les autorités Libyennes communiquent sur leur volonté de “purger la ville” ; Les rebelles continuent de croire en la victoire et espèrent une aide des Occidentaux. « Nous (leur) demandons de mener des frappes ciblées sur les installations militaires pour soulager l'étau », lance Jamal Mansour qui en appelle à la France. « Le président Sarkozy peut demander de façon unilatérale de bombarder, les autres pays occidentaux suivront et la population libyenne vous en sera reconnaissante. »

 

 

Les interventions possibles

 

 

Après la catastrophique non-réaction de la France sur les révolutions Tunisienne et  Egyptienne, où celle-ci ne sut quelle message transmettre et multiplia les interférences - quand ce ne fut pas les collusions d’une de ses ministres avec la signature d’un  contrat immobilier avec un proche du pouvoir Tunisien, en pleine révolution -, le NanoPrésident a décidé de reprendre les choses en mains et d’ouvrir débat - lire notre billet “Juppé déjà sur le banc des remplaçants aux bouts de deux semaines, mais BHL arrive... La NanoSarkozye dans toute sa splendeur” -.

 

 

Paris et Londres tentent depuis la semaine dernière de persuader leurs partenaires d'établir une zone d'exclusion aérienne ou d'entreprendre des frappes aériennes ciblées pour affaiblir le potentiel militaire de Kadhafi.

 

 

Les positions des partenaires

 

 

La Ligue arabe se dit favorable depuis samedi à une zone d’exclusion aérienne et ainsi soutenir la proposition Française à l’ONU alors que la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité, se disent “sceptiques” et l’Inde “fortement opposé”. Dans le même temps, Alin Juppé - reprenant la main - conviait à dîner les ministres des affaires étrangères du G8 - Etats-Unis, Russie, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Canada et Japon - afin de tenter de les convaincre de valider les propositions Françaises. 

 

 

"Pour l'instant, je ne les ai pas convaincus", a reconnu le chef de la diplomatie française, alors que "Kadhafi marque des points", a continué Alain Juppé, qui a reconnu que la communauté internationale ne pourrait pas empêcher le colonel Kadhafi de reprendre Benghazi. "Aujourd'hui, nous n'en avons pas les moyens militaires, puisque la communauté internationale n'a pas décidé de s'en doter", a-t-il relevé. "Si nous avions utilisé la force militaire la semaine dernière pour neutraliser un certain nombre de pistes d'aviation et les quelques dizaines d'avions dont il (Kadhafi) dispose, peut-être que le renversement qui se produit actuellement en défaveur de l'opposition ne se serait pas produit", a regretté le ministre français.

 

 

Lundi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York avait abouti au même résultat de division, comme l'avait été en fin de semaine dernière un sommet de chefs d'Etat et de gouvernement européens. Le Japon, par la voix d'un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hidenobu Sobashima, a souligné que l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne nécessitait "une justification" alors que la Russie, il reste des "questions fondamentales" à résoudre avant d'en appeler à un vote d'un texte autorisant un recours à la force. L'Allemagne a aussi relevé que des questions "restaient sans réponse", préférant en appeler à davantage de pressions politiques et économiques sur Kadhafi. Les Etats-Unis, eux,  ne montrent guère d'allant pour soutenir l'idée franco-britannique d'un acte de guerre contre Kadhafi.

 

 

Pendant ce temps, l'armée libyenne tente de jeter le trouble parmi les soldats de la rébellion : ceux qui rendent leurs armes seront graciés, a annoncé hier la télévision d'Etat. Selon l'agence officielle Jana, le colonel Kadhafi a reçu dimanche les ambassadeurs de Chine, de Russie et d'Inde pour inviter leurs entreprises à exploiter du pétrole en Libye. « Nous sommes prêts à faire venir des compagnies indiennes et chinoises à la place des firmes occidentales », avait déjà menacé le dirigeant libyen le 2 mars.

 

 

 

 

Ce qui, admettons-le, permet d’y voir plus clair sur la frilosité de certaines nations sur une intervention rapide. Pour une fois que, depuis l’arrivée au pouvoir du NanoPrésident, la France mettait en avant une position digne de ce nom, ses collaborateurs n’arrivent pas à la faire passer... Il n’a vraiment pas de bol. Et puis, Jolies Lectrices et Fiers Lecteurs, avec une alerte nucléaire japonaise qui vient de passer au niveau 6, nous risquons d'entendre de moins en moins parler de la Libye...