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Le Kiosque aux Canards
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Primaires PS et citoyennes ; vers un second tour passionnant.

Primaires PS et citoyennes ; vers un second tour passionnant.

 

 

 

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Tandis que la droite se pâme de la réussite de ces primaires, la gauche socialiste et citoyenne continue de bosser. Le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, a confirmé lundi matin le succès populaire de cette primaire inédite: le premier tour a attiré "plus de 2,5 millions de votants", suscitant une "grande fierté" au PS.

 

En vue du second tour Hollande-Aubry dimanche prochain, il a appelé les Français à "amplifier le formidable succès" qui, selon lui, "fait vaciller la droite".

 

Arrivé premier avec près de 9 points d'avance, sans franchir la barre des 40% promise par les sondages, le député de Corrèze s'est montré prudent : il "pense" gagner le 16 octobre, mais "pas avec une marge très grande". Soucieux du nécessaire "rassemblement", il appellera tous les candidats, y compris sa rivale Martine Aubry, a-t-il assuré lundi matin.

 

Cependant, pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, soutien de la maire de Lille, celle-ci est "beaucoup plus rassembleuse".

 

Inconnue de taille: le PS réussira-t-il, le 16 octobre, à remobiliser les 2,5 millions de Français venus voter le 9 ?

 

L'écart moindre que prévu avec la maire de Lille laisse ouvertes toutes les hypothèses et donne un poids déterminant au troisième homme de cette compétition inédite que les enquêtes d'opinion ont failli à cerner.

 

"Comme au Vatican, fumée blanche, noire, tricolore", s'est amusé M. Montebourg, 48 ans, devant ses soutiens en liesse. "On discutera de tout et nous essayerons de trouver une bonne solution". Invité lundi du 20H00 de France 2, le député de Saône-et-Loire pourrait révéler les consignes qu'il donnera à ses 360.000 électeurs.

 

Pour Laurent Fabius, soutien de Mme Aubry, "le rassemblement, ce n'est pas le fourre-tout" et la "ligne" défendue par la maire de Lille est "tout à fait compatible avec les principales thématiques d'Arnaud Montebourg".

L'équipe Hollande a aussi multiplié les appels du pied aux électeurs du jeune député. Le coordonnateur de campagne, Pierre Moscovici, s'est toutefois dit hostile aux "tractations" d'entre-deux-tours, ajoutant que "respecter Arnaud Montebourg, ce n'est pas le récupérer".

 

Soutien de Hollande, le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a également battu en brèche l'accusation de "gauche molle" qui vise son champion. "Nous avons une droite dure, (...) est-ce qu'on veut la même chose, une gauche dure?" "Je veux une gauche qui entraîne le pays, qui le transcende", a-t-il lancé.

 

La championne socialiste de 2007, Ségolène Royal, tombée de haut (7%), a promis de se déterminer. Elle réunissait lundi matin son conseil politique après cette amère défaite (150.000 voix) qui lui a tiré des larmes. Plusieurs responsables socialistes, dont son ex-compagnon, M. Hollande, ont rendu hommage au "courage" de sa campagne.

 

Seul Manuel Valls a appelé dès dimanche ses 125.000 partisans à se reporter sur François Hollande. Un soutien qui pourrait être à double tranchant puisque le député-maire d'Evry occupait l'aile droite de la compétition et Arnaud Montebourg la gauche.

 

Dans leurs fiefs - Ségolène Royal exceptée - les candidats ont fait florès: Hollande connaît un plébiscite en Corrèze avec plus de 85% des voix, Aubry réalise 55% dans le Nord, le double de l'autre finaliste. A Paris, avec 37%, elle est 5 points au-dessus de M. Hollande.