Débat sur l’Islam en France : fallait bien remplacer celui sur l’identité nationale.

Après les nombreux et prolixes débats sur l’identité nationale, qui ont radicalement changé la vision des Français sur leur identité  - nan... Le Canard se moque... -  nous voici les prochains acteurs, à environ un an des présidentielles, de la prochaine marotte des nouveaux duettistes Coppé et notre NanoPrésent ; le débat sur l’Islam en France.

C’est clair que ça nous manquait. En plus, c’était inespéré ; on croyait qu’on allait se coltiner un truc dont nous n’aurions que faire ; genre sur l’éducation, le pouvoir d’achat, les emplois, le chômage, le logement, la précarité... Non, du tout, que nenni : nos deux sauveurs ont habilement cogité et, sorti de leurs merveilleux cerveaux, nous voici face au débat sur l’Islam.

Bon, en plus, si nous étions un pays laïc, nous n’aurions pas besoin d’un tel débat, tout serait clair ; nous aurions une loi, qui daterait de plus d’un siècle, et qui nous donnerait toute latitude pour gérer les soucis inhérent à la pratique d’une religion dans le domaine public. 

Que dieu tout puissant bénisse notre nation chrétienne ; nous vivons en phase avec les lois du seigneur, et il est logique que nous mettions en place un pôle de réflexion afin d’accueillir cette nouvelle religion et, dans notre grande mansuétude, leur donner des règles afin qu’ils puissent la vivre pleinement au sein de notre joyeuse nation.

Voilà ; ça c’est fait...

Bon ; ça a l’air de fonctionner, comme ça ; il ne reste plus à nos bons dirigeants que de nous faire tenir un peu plus d’un an sur le sujet, à environ 5 à 6 % de hausse du FN par mois, les UMPistes pourront tranquillement laisser le pouvoir à la mère Marine et à ses guignols - ben si : les guignols qui ont eu seulement quatre villes à gérer en France et qui se sont ramassés ! Vous vous rendez-compte, Jolies Lectrices et Fiers Lecteurs : quatre villes, quatre cata, et ils se permettent de donner des leçons à tout le monde... Mouarf ! -. Bref ; l’UMP aura fait son boulot : virer les Gaullistes, basculer à la droite de la droite et le tour est joué.

C’est pour dire ; après Dati et Juppé ; nous voici avec Devedjian qui commence à trouver ça limite. Pour lui, l'ouverture de ce débat  "permet à certains de laisser croire qu'on pourrait remettre en cause les lois sur la laïcité". Or, pour M. Devedjian, "il ne faut pas toucher à la loi de 1905 car elle est un équilibre fragile qui est le produit d'une histoire douloureuse". 

Sur ce point, des divisions sont déjà apparues au sein de la majorité, après la prise de position de Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat au logement, qui s'est dit favorable, "à titre personnel", à la construction de mosquées avec de l'argent public. Ben, en fait ; ça barre en quenouilles alors que c'est même pas commencé, leur truc. Si Le Canard était MAM, il profiterait de sa prochaine audition devant la commission des affaires étrangères de l'assemblée nationale, pour lancer le débat : "investissement immobilier et Islam"... A chacun ses compétences...

En fait, c’est à se demander si le père Copé a pas pondu ce truc là pour insidieusement faire chier son boss et rafler la mise en 2017. Au moins, avec 30% de satisfaits à un an des élections, notre NanoPrésident ne laissera pas un souvenir fantastique dans notre histoire, si ce n’est cinq années d’improvisations, de cumuls de conneries, d’appauvrissement des Français.