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Le Kiosque aux Canards
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La France a mal au fion ; de la singerie du nombrilisme...

La France a mal au fion ; de la singerie du nombrilisme...

 

 

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On peut se la jouer comme on le veut. On peut nombriliser à flots incessants de nationalisme à deux balles, on peut essayer de singer les grandes nations, on peut s’autopalucher d’être le centre d’un monde intellectuel qui n’existe plus que dans le souvenir de nos anciens ; un “petit” pays comme le notre ne peut gérer ses liens internationaux, sa position “cible” permettant de commercer dans les meilleurs conditions pour nos entreprises, son “aura” de nation libre et humaniste que si - et seulement si - les relations extérieures de notre diplomatie sont à la hauteur de l’image qu’on souhaite promouvoir.

 

 

Ainsi, dans les bouleversements du monde arabe, à part un communiqué d’une dizaine de lignes ; que dalle. Si ; on entend à présent dans les médias le troupeau UMPiste nous raconter que rien n’était prévisible. Ah oui ? C’est un peu comme cette histoire de la fameuse “crise” des subprimes que nos dirigeants s’empressèrent de déclarer “inimaginable” alors que Des banques, notamment en France, avaient racheté dès 2007, aux banques américaines, en contrepartie de très fortes commissions, des crédits devenus plus que dangereux, en toute connaissance de cause. Et alors que de nombreux économistes tiraient les sonnettes d'alarmes.

 

 

Pourquoi est-ce le même processus ? Car il suffisait, hier soir, d’écouter ce brave Copé, la bouche pleine d’autosatisfaction - et, en passant, de grosses conneries, puisque demandant “pourquoi un parti comme le Ps, qui ne gagne plus d’élections...” alors que toutes celles depuis l’élection présidentielle, furent emporté par le PS - nous expliquer que “personne ne pouvais prévoir” pour se demander, comme ça, en passant, “nous”, pauvres citoyens d’un pays géré au “one shot”, si “personne ne pouvait savoir” ; comment donc se fait il que de nombreux diplomates se navrent du manque d’écoute de la présidence de la république à leurs appels désespérés  ?

 

 

Comme se le demande Dominique Bromberger aujourd’hui, dans le Monde ; “Où se cachait-elle donc la France, alors que les Tunisiens d'abord, les Egyptiens ensuite manifestaient chaque jour plus nombreux dans les rues, sur les places de leurs villes pour clamer le message qu'elle-même avait transmis au monde il y a deux siècles ? Qu'avait-il à dire ce pays, qui, le premier, avait rédigé une Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui, le premier, à l'époque moderne, avait théorisé la notion de démocratie ? Où était-elle donc passée cette nation, qui, il y a seulement quelques décennies, appelait, par la voix du général de Gaulle, au réveil des peuples ?”


Or, en matière diplomatique, que de contrariétés pour les autorités politiques ! A l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore ! Dans le même temps, nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l'étagère. Plus grave, la voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l'égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires.

 

 

Tout comme la gestion politique interne, la politique étrangère de la France est depuis 2007 est improvisée. Elle est soumises à des réseaux, à des responsables qui s’en foutent et l’utilisent à des fins de politiques internes, sans se douter une seule seconde des conséquences à long terme : seul compte l’immédiat.

 

 

Alors, ne nous étonnons pas que la dernière fois où la France joua son rôle de nation dont la voix compte, ce fut à l’ONU, par la voix de Dominique de Villepin, afin de condamner l’invasion US de l’Irak. Et l’histoire lui donna raison. Quand on ne prend pas de risques ; qu’on ne s’étonne pas de ne peser que dalle.