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Le Kiosque aux Canards
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“Des paroles et des actes” ; un nom qui ne porte pas chance à Sarkozy

“Des paroles et des actes” ; un nom qui ne porte pas chance à Sarkozy

 

 

 

 

 

 

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“Des paroles et des actes” ou comment causer sans n’avoir rien fait ? Ben on noie le poisson

 

 

 

Rien que le nom de l'émission est cocasse quant on est le président ayant le plus promis de la Vème république et n’ayant que partiellement terminé les nombreux chantiers mis en travaux. Ceci étant, c’est un peu logique puisque le moindre chien écrasé au fin fond de la Creuse bénéficiait d’une nouvelle loi. Et, sans doute lancé dans une défense globale de son quinquennat, il continue ; il est vraiment étrange de l’entendre se targuer de ne pas savoir faire “les choses qu’à 100%” alors qu’il passe son temps à expliquer que c’est la faute de la crise s’il n’a pas terminé la mise en place de son programme.

 


 

Des questions trop précises pour Sarkozy ; des réponses vagues et hors contexte

 



Incroyable prestation quant aux réponses aux questions et, pois chiche sur le couscous, de la part d’un candidat qui se targue d’être bien plus au point que son principal rival pour gérer notre pays. Ainsi, sur une question portant sur les banlieues, notre NanoPrésident Sarkozy avance le chiffre de 45 milliards d’euros, issu du plan de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine - ANRU - du gouvernement, ajoutant en conclusion “Il n’y a pas un pays au monde qui ait fait autant pour les banlieues en dix ans” ; lui qui n’a jamais voulu assumer le quinquennat Chirac et, soyons clair ; l’a descendu dès qu’il le pouvait, c’est un peu fort. Sauf que, vu que son quinquennat à lui semble bien plus mince que celui de son ennemi UMPiste, il tente, aujourd’hui, par tous les moyens, de faire revenir dans son giron les chriraquiens.

 



Sarkozy : un candidat au bac fatigué d’avoir révisé

 

 

 

 

Mais, bachoter est souvent un piège ; car cela oblige à faire des impasses. Et le NanoCandidat Sarkozy nous en a fait pas mal. Et la première question ne fit qu'aggraver son malaise ; pourquoi alarmait il les français sur une éventuelle catastrophe boursière en cas de victoire de la gauche de gouvernement ? Et pourquoi appeler à la spéculation ? Et bien vous savez quoi jolies lectrices et fiers lecteurs ? Notre champion des campagnes électorales a tout simplement éludé la question ; «Est ce que je dramatise la situation ? A l'évidence non. Il y a eu 4 années de crise. (...) Deuxièmement, l'Europe est encore convalescente.» : quel rapport ? Aucun, puisque cette “mise en bouche” ne déboucha sur rien. 

 

Encore mieux ; on faillit assister à une crise cardiaque en direct quand François Lenglet lui rappela que le Financial Times rejoignait, lui-même, plutôt les thèses hollandiste ; «Le FT, comme on dit dans les milieux informés, a toujours défendu le modèle anglo-saxon considérant que les Français étaient incorrigibles et que nous ferions bien mieux de nous aligner sur le modèle anglo-saxon» et, il sait de quoi il parle, notre guignol ; le bouclier fiscal fut un alignement à ce modèle.

 

 


un plaidoyer pathétique quant à la réalité de son propre bilan

 

 


Durant l’échange, le candidat sortant s’est tenu à sa politique visant à diaboliser le candidat socialiste et à faire un parallèle inadmissible entre la victoire de François Hollande et la situation de l’Espagne et de la Grèce. Il a pris pour exemple parmi les dépenses qu’occasionnerait le candidat socialiste, l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire et l’octroi de postes de fonctionnaires dans l’Education nationale.

 

 

 

Le problème avec cette démonstration, c’est qu’elle relève purement et simplement du mensonge, voire du fantasme, pour le candidat sortant, puisque ni l’allocation de rentrée scolaire qui sera compensée par une baisse du plafond du quotient familial de 2300 à 2000 euros, ni l’octroi de 60 000 postes supplémentaires dans l’Education Nationale qui seront attribués par redéploiements dans la fonction publique d’Etat, n’impacteront le budget de la France.

 

 


Les retraites ; une réforme loin d’être aboutie

 

 


Quant aux retraites, Nicolas Sarkozy n’a aucunement sauvé le régime par sa réforme injuste et inefficace, qui aboutira à une baisse des pensions. En effet, dans sa réforme, les longues carrières sont pénalisées, et ceux qui ont acquis leur droit à la retraite pourraient devoir travailler encore 12 ou 24 mois pour pouvoir partir à la retraite. En outre, la réforme est insuffisamment financée, et la baisse des pensions interviendra mécaniquement pour plus de 60% des seniors français qui sont à la recherche d'un emploi, et qui ne pourront pas partir à la retraite à  taux plein à 62 ans. Et, pois chiche sur le couscous, la réforme Sarkozy n’est réelle que jusqu’en 2017 ; il faudra, ensuite, repasser sur la planche à réformes.

 

 

 

Résultat des courses ; les sondages du soir 

 

 

 

Et, pour terminer cette pathétique prestation d’un président qui devra partir le 6 mai, en ayant fait qu’un seul quinquennat ; les sondages du soir annoncent un remontée de trois points d’Hollande au premier tour. Comme quoi, les françaises et les français ne croient plus aux promesses sans lendemain d’un candidat qui ne fut pas à la hauteur de sa fonction, lui qui reproche tellement aux autres de ne pas l’être.

 

 

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