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Le Kiosque aux Canards
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Et si on parlait un peu d’amour ? Mais il y a Zemmour...

Et si on parlait un peu d’amour ? Mais il y a Zemmour...

 

 

 

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C’est un thème fort peu politique. Certes. La mémoire du Canard lui jouant des tours - le mélange Pina Collada et Short Churchill n’étant pas des plus sains - il laisse à chaque jolie lectrice et à chaque fier lecteur le soin de se souvenir quand ils ont entendu pour la dernière fois, les mots “amour” et “politique” liés ensemble.

 

 

Alors oui ; il semble au Canard que dans ces temps propices aux conflits, aux oppositions, aux regards acerbes lancés vers ses ennemis - et le gadlu sait qu’il y en a, des ennemis... - aux sorties de tous genres pourvu que ça mousse, aux positionnements du “c’est les autres qui nous foutent dans la merde”, du genre de ce que raconte Zemmour à longueur de prises de parole télévisuelle. Du genre de ce que promulguent les désaxés des neurones du style FN. Tout ça, à force, ben ça troue le cul. Et, un cul troué, ça fait mal. Et c’est pas toujours de l’amour.

 

 

Alors Le Canard parlerait bien d’amour. De rencontre entre les gens, d’acceptation de l’autre dans sa totalité, quelque soit son passé, son présent. L’amour, juste le truc qui permet de réchauffer l’âme et de sentir qu’on est pas seul. Que les Mamamouchis qu’on a un jour élu pensent à nous, à nous tous, et nous déversent le contenu du travail de leurs neurones, non pour nous entuber à sec mais pour nous aimer.

 

 

Le billet du Canard partait bien jusqu’à ce qu’il écoute le compte rendu du colloque UMPiste d’hier soir, au Palais Bourbon, où Zemmour pris la parole. Déjà, entendant “chaleureux” et “applaudissements fournis” liés à l’accueil d’Eric Zemmour, Le Canard augurait que le reste de l’info allait lui casser son enthousiasme de Bisounours, avec lequel il s’était levé ce matin. Et bien ça n’a pas raté ; plus le journaliste rentrait dans son sujet, plus l’envi du Canard de pondre un truc sympa s’éloignait.

 

 

Ainsi, Le verbe de Zemmour a fait mouche auprès d’un auditoire entièrement acquis à sa cause. La Justice en a pris pour son grade, la majorité a été invitée, d’ici la présidentielle de 2012, a changé le système. "Il vous faut donc désormais débrancher tous les fils qui donnent vie au monstre. Supprimer l’action pénale pour les associations antiracistes". Puis il finit par lâcher : "Pendant que vous y êtes, si vous pouviez supprimer leurs subventions, ça ferait bien au budget de l’Etat et à la liberté." Vifs applaudissements des UMPistes.

 


Plus loin, l’éditorialiste a proposé aux élus UMP de "supprimer l’incitation à la haine raciale et à la discrimination" ainsi que " les lois mémorielles " (loi Gayssot de 1990, loi Taubira de 2001), qui, selon lui, "enserrent dans un corset toujours plus serré la liberté de pensée"

 

Voilà, voilà, voilà... C’est dit et, quand on est UMPiste, à priori, on aime bien puisqu’on applaudis. On pourrait d’ailleurs imaginer que, ces lois “mémorielles” supprimées, on puisse prolonger cette permissivité à d’autres domaines de notre société ? Pourquoi ne pas autoriser, désormais, un média quelconque à dire ce qu’il pense réellement d’une personne publique ?

 

Chez Le Canard, ça pourrait donner un truc du genre “que ce connard de merde aille se faire mettre avec ses idées rétrogrades” ; comme quoi, on y revient à l’amour, non ? Même si, en fait, ça ressemble plutôt à de l’incitation à la connerie.