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Le Kiosque aux Canards
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L’affaire Bettencourt met le doigt sur les réalités d’un gouvernement bidon




L’histoire commence à sentir profondément la merde. Partant d’un différent entre Mémère et sa fille, on en arrive à se poser pas mal de question sur la légitimité des réformes que le gouvernement nous impose - NanoPrésident en tête - alors qu’il n’a de cesse que de trouver des parades pour les politiques de son camp et les nantis de ses amis.


Dernier exemple en date, et pas des moindres, alors que Potter Baroin nous assurait sur Europe 1 dimanche que “les patrimoines de plus de 3 millions d’euros(...) sont contrôlés tous les trois ans” ; on apprend aujourd’hui que Bettencourt n’a pas été l’objet depuis au moins quinze ans ni d’un examen de situation fiscale personnelle, ni d’une vérification de sa comptabilité.


Par contre, elle a bénéficié de 30 millions de remboursement par l’administration fiscale au titre du fameux bouclier fiscal, sensé empêcher les grosses fortunes de se barrer à l’étranger ! Bien vu dans le cas d’une contribuable dont les conseils sont à la recherche de toutes les techniques - légales ou non - pour lui permettre de foutre son fric dans l’un des nombreux paradis fiscaux.


Alors, entre le boulot de Madame Woerth et ceux de son mari - trésorier de l’UMP en plus de ses fonctions ministériels - on peut se demander si un quelconque dîner “familial” a pu permettre à Monsieur de laisser passer ces 3 millions de remboursement, sachant que "les remboursements opérés par l'administration fiscale, lorsqu'ils sont supérieurs à plusieurs millions d'euros, nécessitent l'aval du ministre de tutelle"


C’est se foutre de notre gueule...


Entre un NanoPrésident qui nous pond près d’une centaine de réformes dont aucune n’est à ce jour terminée, et qui se commande un nouvel “Air Force One”, après s'être augmenté ;

 

 

 

Un Christian Blanc, secrétaire d'Etat au Développement de la région capitale, qui a commandé pour 12 000 euros de cigares - les Partagas D4 sont chers - aux frais de la République et finalement est condamné  à rembourser 4 000 euros, ;

 

Une Rama Yade, rattrapée par son coup d'éclat luthérien sur le coût - 589 euros - des chambres d'hôtel de l'équipe de France, et dont le secrétariat d'Etat aux Sport a dérapé en notes de frais ;


Un Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, est devenu un cumulard des affaires : outre un permis de construire illégal sur la côte d'Azur, il lui est reproché un usage intempestif des avions de l'ETEC.

   
celui de l'Industrie, Christian Estrosi, est au premier rang avec son double appartement de fonction ;


la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville, Fadela Amara, vient juste derrière pour avoir mis son appartement de fonction à disposition de sa famille.


Plus politique, mais sans doute pas moins concernés :


Brice Hortefeux, l'ami de 30 ans, dont les états de service au ministère de l'Intérieur sont mitigés ;


Eric Besson qui, au ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, a provoqué un glissement de terrain idéologique avec le fiasco des débats sur l'identité nationale ;


Bernard Kouchner, le désormais inexistant ministre des Affaires étrangères, fatigué de se voir constamment doublé par les hommes de l'Elysée ;


Jean-Louis Borloo, dont les mesures du Grenelle de l'environnement ont été balayées par la « realpolitik » du gouvernement.



Pour une majorité élue sur des slogans populistes à souhait - “plus un sdf dans les rues dans deux ans” ; “travailler plus pour gagner plus” ; “le pouvoir d’achat cohérent pour tous” - que les éternels beaufs ont cru et continuent à croire - ceci étant de moins en moins, avec 72 % de personnes contre l’action du NanoPrésident - ; ben non seulement l’UMP va se ramasser, mais en plus elle nous ouvre une porte vers le second repaire de Beaufs Français : le Front national.

Mais, Jolies Lectrices et Fiers Lecteurs, en se ramassant, c’est nous qu’ils entraînent dans ce gouffre sans fond.




L’affaire Bettencourt met le doigt sur les réalités d’un gouvernement bidon, qui voit son incompétence doublée désormais par sa malhonnêteté.