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Le Kiosque aux Canards
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Le grand guignol de l’UMP ; entre enfumage médiatique et OPA financière

Le grand guignol de l’UMP ; entre enfumage médiatique et OPA financière

 

 

 

 

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On en est où au bout d’une semaine ?

 

 

Résumons, vite fait ; Copé élu lundi, les fillonistes découvrent soudainement que certains départements d’Outre-mer n’ont pas été pris en compte. La Cocoe confirme. Fillon, à la tévé, déclare ne plus souhaiter la présidence et appelle Alain Juppé à la rescousse pour prendre provisoirement les rênes de l’UMP, en attendant que la situation s’éclaircisse. 

 

 

Copé, lui, fait la tronche et déclare que statutairement, la seule option de Fillon est de faire un référé auprès de la commission ad hoc. Fillon rétorque qu’il n’a plus confiance dans cette commission et propose un médiateur ; toujours Alain Juppé.

 

 

Juppé ; le médiateur sous conditions

 

 

Sauf que..."Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire fonctionner cette médiation", a avoué le maire de Bordeaux, qui rejoue les premiers rôles à la faveur de cette crise aiguë. Et pour cause, dès vendredi, Jean-François Copé a refusé certaines de ses conditions.

 

Alain Juppé a en effet pour mission de former une instance collégiale de cinq membres, chargée de "(livrer) ses conclusions sous quinze jours" sur le vote contesté des adhérents, à partir notamment des travaux de deux commissions internes à l'UMP, la Commission de contrôle (Cocoe) et la Commission des recours.

 

Mais cette Commission des recours est depuis deux jours au centre d'une énième polémique interne, les fillonistes la soupçonnant d'être aux mains de l'équipe Copé. "Un point dur" entre les deux camps, a reconnu M. Juppé.

Or, en posant ses conditions vendredi, Alain Juppé a demandé que se retirent de cette commission ceux de ses 9 membres qui avaient soutenu l'un ou l'autre des candidats.

 

Cette règle devrait en principe s'imposer au président de la commission, le maire de Sannois (Val d'Oise) Yanick Paternotte, soutien de Jean-François Copé.

 

Alors que François Fillon a immédiatement accepté les conditions posées par M. Juppé, M. Copé a rejeté l'idée que se retirent certains membres.

 

"C'est le seul point qu'on ne peut accepter" dans les demandes du maire de Bordeaux, "car juridiquement ce n'est pas possible", a-t-il déclaré, invoquant l'"indépendance totale" de la Commission.

 

Le président proclamé de l'UMP a en revanche accepté le principe d'une rencontre "à trois", avec François Fillon et Alain Juppé, comme le réclamait ce dernier. L'entrevue devrait avoir lieu dimanche à 19H00 dans un endroit non précisé.

 

 

En fait, on n’est pas loin d’un véritable enfumage médiatique, destiné à la fois aux adhérents et à la presse ; la réalité est bien plus terre-à-terre : le pognon

 

 

 

L’UMP, bourrée de dettes, est en train de subir une OPA des Fillonistes

 

 

Pourquoi a t’on l’impression que les choses trainent alors qu’il suffirait de pas grand chose pour les régler ? Parce qu’il faut savoir, avant tout, que la ribambelle d’élections perdues a eu pour résultat de vider les caisses du parti. 

 

C’est près de 70 millions d’euros que l’UMP doit à ses créanciers, en majorité des banques. Les factures sont à payer ce mois-ci alors que la prochaine rentrée d’argent ne se fera qu’en juin 2013 et, pas avec la même somme qu’en 2012 puisque les 30 millions d’euros de financement public devrait plutôt se transformer en 20 millions. Sachant, pois chiche sur le couscous, que la trésorerie du parti est aussi exsangue - environ 15 millions d’euros de débit -.

 

 

L’UMP est en passe de subir une OPA interne par le biais de François Baroin, filloniste, qui travaille à fédérer un groupe de parlementaires UMP en dehors du parti ; ce qui aurait pour conséquences de privé Copé d’une grande partie de rentrées d’argents frais ; les parlementaires ayant jusqu’au 30 novembre prochain pour déclarer officiellement dans quel mouvement iront les 42 000 euros par parlementaire. 

 

 

Ainsi, avec 196 députes et 131 sénateurs, l’UMP peut s’attendre à environ 13 millions d’euros. Sauf si nombre d’entre eux décident de financer un autre mouvement. Mais, et c’est en cela que Copé et ses troupes s’inquiètent de ce stratagème ; pas besoin de créer ou de financer un parti ennemi ; il suffirait à ces parlementaires d’affecter ces aides publiques à un parti “ami” existant. Par exemple des mouvements proches de l’UMP mais se situant en Outre-mer. 

 

 

 

Ces informations éclairent d’une nouvelle lumière la déclaration de Jean-François Copé, hier, sur Europe 1 : "L'entourage de François Fillon, qui est aux abois, est en train d'instrumentaliser un certain nombre d'amis élus parlementaires qui l'ont soutenu et qui, en toute bonne foi, sont tentés d'aller vers l'implosion de l'UMP. Tout cela est fait dans une seule idée, une idée suicidaire, qui est de mettre en cause l'UMP. Derrière ça, c'est un coup politique, pour ne pas dire un putsch."

 

 

 

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