Etrange de voir que les UMPistes préfèrent parler de l’OTAN quand ils s’adressent au candidat de la gauche de gouvernement plutôt que de développer les points faibles de notre pays. En fait, non. C’est pas étrange vu que ce sont ces mêmes UMPistes qui dirigent notre pays depuis plus de dix ans. Donc, trop entrer dans les détails, trop insister sur les bilans, trop tenter d’approfondir les bases de notre démocraties serait suicidaire, pour eux, qui sont déjà proches de l’agonie électorale.
Telles des feuilles mortes se dispersant dans le vent de l’indifférence. Ce sera sans doute la plus mauvaise note du quinquennat que les catastrophes du plan “Espoir banlieue" et de sa peu efficace secrétaire d’Etat qui en eut la charge. Le NanoCandidat Sarkozy de 2007 parlait d’un “plan Marshall pour les banlieues” ; ce fut, en réalité, un “plan Bourbaki”. Ainsi, pas de mesures pour les jeunes, pas de décret pour la vie associative, et 45 % des mesures annoncées ne verront jamais le jour.
Le candidat Hollande a détaillé ses mesures. Claires ; elles changent des fantasmes et des approximations de celles, issues de ses discours lyriques, des UMPistes qui ne peuvent que, regarder en arrière et se mettre une balle dans le pied.
Sur la question "prioritaire" de l'emploi, il s'est engagé à ce que les entreprises embauchant des jeunes domiciliés dans des quartiers prioritaires soient exonérées de charges sociales alors que le dispositif actuel exonère de cotisation l'employeur à condition que son siège soit dans le quartier et cela correspond souvent à des emplois peu qualifiés est donc mal adapté à la réalité du terrain.
"Je m'engage à ce que personne en France soit éloigné d'un soin d'urgence de plus de trente minutes, il y aura des pôles de santé installés dans les quartiers", "Je favoriserai des stages obligatoires des jeunes médecins dans les quartiers où il y a des déserts médicaux", a-t-il également annoncé.
Dans l'Education, Hollande souhaite que "toutes les classes préparatoires (accueillent) un enfant venant des banlieues". Il souhaite favoriser "l'apprentissage du français pour les parents d'élèves".
Dans les transports, il veut "généraliser la tarification solidaire, basée sur le quotient familial de l'usager, comme cela se fait à Strasbourg".
Concernant le logement, il a promis un "élargissement de la taxe sur les logements vacants et de la taxe sur la cession des terrains à bâtir". Il a aussi indiqué que le second plan national de rénovation urbaine (PNRU) "soutiendra les co-propriétés en difficulté".
"Ceux qui vivent dans les territoires les plus défavorisés auront une politique amplifiée", a lancé François Hollande. "Toutes les politiques publiques, politiques de sécurité, seront amplifiées, démultipliées dans les quartiers".
Il a annoncé qu'il mettrait fin "aux zonages". "Plus personne ne s'y reconnaît dans les zup, les zep, les zus.." a-t-il lancé. "On est de France, pas d'une zone" conclut il.