Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Kiosque aux Canards
Le Kiosque aux Canards
Menu
Hystériser la politique pour faire plaisir aux gros beaufs : la droite parlementaire avait déjà choisi son camp

Hystériser la politique pour faire plaisir aux gros beaufs : la droite parlementaire avait déjà choisi son camp

 

 

 

 

 

 

lekiosqueauxcanards-ump-fractures-craaac.jpeg

 

 

 

 

A force de faire de l’hystérie politique, on se prend les pieds dedans

 

 

 

Un couac, dans un parti, c’est pas la mort. Un bug, ça peut arriver, ça s’entend et ça se comprends. Par contre, ce qui est bien plus complexe à rattraper, c’est lorsqu'auparavant on s’est permis de donner des leçons sur les bugs d’autres mouvements, on se ramasse de cette manière. Mémoire courte l’UMP ? Oh que oui et pas que sur ce sujet. Mais restons y quelques instants, pourtant.

 

Nous, on s’en souviens. C’était dans la nuit du 21 au 22 novembre 2008 - cette période semble être compliquée pour les élections internes... - Les caméras étaient devant le siège du PS où se foutaient sur la tronches les partisans d’Aubry et de Royal, après un résultat flirtant avec les 50/50... Et là, nos donneurs de leçons UMPistes s’en sont donnés à coeur joie. Petit florilège des déclarations UMPistes de cette époque :

 

 

 

Taper sur tout, sur tous, à toutes occasions, pour faire bander sa base

 

 

 

Jean-François Copé : « Quand je vois ce spectacle, c’est la droite d’il y a dix ans. Nous, il y a dix ans, on était ça, à avoir des querelles de chefs absolument à tous les étages et on n’avait pas de projet politique [...] Cette bagarre qui fait 50-50 met toutes les conditions pour que le PS explose. Peut-être que ce serait une solution parce qu’ils ne peuvent plus se supporter les uns les autres. »

 

 

Xavier Bertrand : « Je pense que ce week-end, les socialistes se sont encore davantage éloignés des Français. Il y a une crise de confiance terrible entre socialistes et la crise de confiance est encore plus profonde entre les socialistes et les Français. »

 

Patrick Devedjian : « Comme tous les Français, je n’y comprends rien. [...] Pourquoi le PS français est-il seul de son espèce dans toute l’Europe ? [...] Les Français ont besoin d’une opposition crédible. Malheureusement, elle ne l’est pas. »

 

 

Edouard Balladur : « Je suis un peu consterné du spectacle que donne le PS parce que c’est l’un des deux grands partis gouvernementaux qu’a la France, qui a vocation à gouverner un jour. [...] Pour gouverner, il faut avoir des idées claires, et des équipes qui s’entendent. Il faut savoir qui on est et ce qu’on veut. Le Parti socialiste ne sait pas qui il est ni ce qu’il veut, ni à qui il veut confier le soin de le diriger »

 

 

Christine Lagarde : « C’est un choc quand vous rentrez à Paris et que vous voyez les discordances, les dissensions, les éclatements dans les partis. Ah oui, ça je dois dire que le spectacle du Parti socialiste était assez affligeant ! »

 

 

Dominique Paillé : « A Reims, le grand Barnum socialiste va fermer ses portes et le spectacle y aura tenu toutes ses promesses : combinaisons et coups bas, expressions de haine et fausses effusions et, au bout du compte, confusion maximum. [...] Le grand enseignement de ces deux jours de congrès socialiste, c’est la confirmation que ce parti n’a pas de projet pour la France, pas de programme à proposer aux Français et qu’il est incapable de nourrir un autre débat que celui de ses éventuelles alliances. »

 

 

Michèle Alliot-Marie : « Pour les élections internes du RPR, puis de l’UMP, nous n’avons jamais eu ce genre de psychodrame, qui tourne tantôt à la tragédie tantôt à la comédie. Nous avions des règles du jeu qui ont toujours été respectées et non contestées. »

 

 

 

Aujourd’hui ; l’UMP est exactement dans le même cas. On résume ?

 

 

Donc, si on résume l’ensemble de ces déclarations qui suivaient, rappelons le, une élection interne d’un parti où les deux finalistes arrivent à 50/50 et où il y a soupçons de fraudes, donc exactement ce que nous a livré l’UMP depuis dimanche.

 

C’est un parti qui, selon Copé “fait 50-50 et met toutes les conditions pour qu’il explose. Peut-être que ce serait une solution parce qu’ils ne peuvent plus se supporter les uns les autres. » 

 

Pour Xavier Bertrand “ les UMPistes se sont encore davantage éloignés des Français. Il y a une crise de confiance terrible entre UMPistes et la crise de confiance est encore plus profonde entre les UMPistes et les Français. 

 

Pour Devedjian, lui n’y “comprend rien” et pense que “Les Français ont besoin d’une opposition crédible. Malheureusement, elle ne l’est pas.” Balladur est “Consterné du spectacle” et pense que “pour gouverner, il faut savoir qui ont est et ce qu’on veut”. 

 

Lagarde s'extasie devant “le spectacle affligeant”. Dominique Paillé est encore plus ombre, pour lui “ Le grand enseignement de ces deux jours de congrès socialiste, c’est la confirmation que ce parti n’a pas de projet pour la France, pas de programme à proposer aux Français” Et MAM n’a jamais eu “ce genre de psychodrame qui tourne tantôt à la tragédie, tantôt à la comédie”.

 

 

La morale de l’histoire ; on arrête de donner des leçons et on se met au boulot

 

 

Et cela changera un peu pour la droite qui, en dix années de pouvoir, n’a pas cessé de donner des leçons à tout le monde en évitant d’appliquer son programme, en n’arrivant pas à donner des résultats à un programme plutôt maussade et inadapté, et, le pire de tout, à aller sucer ses extrêmes pour faire venir les gros beaufs. Résultats des courses ; plantage depuis les présidentielles de 2007, à toutes les élections nationales. 

 

 

Alors, quoique la nouvelle équipe décide ; un conseil : profil bas de chez profil bas.

 

 

 

Sur le même sujet, lire :

 

Couroucoucou la Cocoe !

Election à l’UMP : après avoir perdu toutes les élections depuis 2007 ; ils perdent même leur élection interne.

 

 

Le Kiosque aux Canards
Elections internes UMP
Donneurs de leçons
Hystérie politique
Jean-François Copé
UMP