L’eau nous serait tombée sur la tête, avec des petits cailloux.

Un article du Monde nous apprend que la flotte, on en aurait pas eu, à la base, sur notre planète. Il fut un temps où les gnous se grattaient l’oreille, accroupis au beau milieu de la mer du Nord,  sans avoir besoin d’un matos, lourd et coûteux, leur permettant de respirer ; y’avait pas de flotte. selon l’article, la terre avait un soucis de chauffage ; la température était mal réglée et la flotte s’évaporait comme les électeurs de Ségolène après son discours sur la Grande muraille.

Ainsi, la majorité de la flotte terrienne ne le serait pas ; elle serait tombée avec les astéroïdes, que les gnous de l’époque se seraient pris dans la tronche, et qui nous seraient arrivés du fin fond de l’espace : comme quoi, l’immigration fut une réussite dès les premiers balbutiements de la terre, puisque générateur de boulot pour tout le monde : sans flotte, pas de restaurant Shushis ; pas de chasseurs de baleines ; pas de banquise, donc pas de bébés phoques à massacrer pour en faire des sacs à main ; pas de port, donc pas de dockers pour faire grève ; et surtout, pas de navire à gros tonnage, donc pas de poudre arrivant chez nous d’Amérique du sud. On a eu chaud.

Mais, un astéroïde, c’est pas non plus de la flotte qui vole. Pas seulement ; c’est un bidule composé de roches, de métaux et de glace, provenant du fin fond de la galaxie. Bref ; ça tiens pas le coup sur les longs trajets. Alors, ceux qui nous tombent encore sur la tronche arrivent plutôt de la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Notre flotte est donc Martienne. Surprenant ? Pas autant que ça ; tout le monde se souvient de la fameuse comète de Halley, du nom du type qui, en 1705, publia un livre avançant que les comètes qui étaient apparues dans le ciel en 1531, 1607 et 1682 étaient en fait une seule et même comète. Expliquant que la comète voyage sur une orbite elliptique, elle prend 76 ans pour faire une révolution complète autour du Soleil. Halley prédit qu'elle reviendrait en 1758.

Ben ce même Halley est aussi celui qui publia les premières théories scientifiques sur l'origine du sel de la mer, proposant en 1715 que le sel et les autres minéraux y sont amenés par les rivières : l'écoulement de l'eau en surface (eau de pluie) et dans les rivières « arrache » des ions par dissolution des roches.

De la à imaginer que le gars, ayant légèrement picolé alors qu’il visualisait, avec son télescope, l’arrivé d’un groupe de cailloux dans le ciel de l’île de Sainte-Hélène où il s’était posé afin d’y dresser la première carte du ciel austral, se soit trouvé dans l’obligation d’aller soulager sa vessie et, pour se faire, alla s’immerger partiellement dans la flotte au moment où les cailloux y tombaient. On aurait cette scène : Halley baisse son froc, se prend la flotte soulevée par les astéroïdes qui tombent dans la tronche, se réveille de son début de coma éthylique, et pond une étude sur l’arrivée de l’eau sur la terre par le biais des comètes.

Moralité : si Halley n’avait pas bu de l’eau, alors qu’il était plutôt habitué à l’alcool, on n’aurait jamais eu de théorie de ce genre. Ainsi et une fois encore, mieux vaut se murger que s’hydrater avec ce breuvage étranger à notre planète qu’est l’eau.

T’ain... Heureusement que Le Canard est là pour vous raconter les avancées de la sciences telles qu’elles l’ont été et pas comme les revues scientifiques le rapporte.