La retraite anticipée à 60 ans, réforme phare du quinquennat de François Hollande, entre en vigueur dès ce jeudi 1er novembre. Seuls les assurés justifiant de la durée d'assurance cotisée requise pour leur génération et ayant commencé à travailler avant 20 ans sont concernés, contre 18 ans auparavant.
Pour être éligible au départ anticipé en retraite, le décret paru le 2 juillet dernier requiert, en plus d'avoir commencé à travailler tôt, une durée de cotisation suffisante, soit au moins 41 ans et un trimestre pour les générations 1953 et 1954, et 41 ans et demi pour ceux nés en 1955 et 1956.
Désormais, les accidents et interruptions de carrières seront pris en compte. Pour ceux ayant perdu leur emploi au cours de leur vie professionnelle, deux trimestres chômés seront pris en compte dans le calcul du nombre d'annuités. De même, pour les mères de famille, deux trimestres de congé maternité, s'ajoutant aux quatre trimestres pouvant être validés au titre des arrêts maladie, seront désormais intégrés dans le calcul.
La mesure devrait concerner un peu plus de 110.000 personnes chaque année. Lors de la présentation du dispositif, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait estimé le coût de la mesure à 1,1 milliard d'euros en 2013 et 3 milliards en 2017, pour les régimes généraux.
Depuis, son coût aurait été revu en baisse. Dans tous les cas, la dépense serait intégralement financée par une augmentation des cotisations sociales 'retraite', qui s'établira pour la première année à 0,1 point pour les salariés et 0,1 point pour les employeurs.
- Le baromètre des mesures de la présidence Hollande - d'août 2012 à juin 2013
- Le baromètre des mesures de la présidence Hollande - de fin juin à fin juillet 2012
- Le baromètre des mesures de la présidence Hollande - de mai à juin 2012