Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Kiosque aux Canards
Le Kiosque aux Canards
Menu
Le Canard, il aime bien les rêves

Le Canard, il aime bien les rêves

 

 

 

 

lekiosqueauxcanards-rever

 

 

 

 

Déjà, le rêve, c’est vague. Comment on prend ce truc ? Depuis toujours, au moins, ça a du en interpeller quelques uns, de se réveiller en ayant l’impression d’avoir été au cinéma, même à l’époque ou “cinéma”, ben c’était pas inventé. Mettons nous, Jolies Lectrices et Fiers Lecteurs, à la place d’un éleveur de Gnous, au fond de sa steppe, à l’âge de pierre. Après avoir passé une nuit agitée au fond de sa grotte, en s’étant relevé trois fois pour remettre du bois sur ce putain de feux qui veut pas tenir, avec ce vent de merde qui créé des tourbillons dans la grotte, il se rend compte que des souvenirs trottent, ça et là, au fond de son crâne encore simiesque, alors qu’il n’a jamais vécu les scènes qui lui reviennent.

 

 

 

Et ben y fait quoi, le type ? Suivant la frénésie de ses neurones, dans le meilleur des cas, il se dit un truc du genre “C’est sans importance, il ne s’agit que d’une réminiscence du jour précédent, du à l’hyperactivité que j’y ai développé, nom d’un gnou" - Y cause bien, le sauvage... - Et là, il se barre pour s’activer à ses tâches quotidiennes de mâle de l’âge de pierre ; ramenez de quoi bouffer, sortir un peu les gnous, se taper une ou deux copines et revenir, de temps en temps, pour vérifier si le putain de feu chauffe toujours. 

 

 

 

Y’a le deuxième solution ; le type, un tantinet inquiet, se dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu et que les trucs que lui envoie son crâne sont le fruit des esprits de la steppe. Là, l’humanité commence à entrer dans un monde merdique... Ainsi, il se creuse la cervelle, note sur les murs de sa caverne les “messages” qu’il reçoit, commence à mettre en place un hôtel dédié aux esprits de la steppe sous les dessins et s’y prosterne tous les matins et tous les soirs. Ce gros con vient de créer la religion et d’aliéner, sans le savoir, des milliards et des milliards d’êtres humains qui le suivront, dont une infime poignée iront visiter sa grotte, afin de se palucher sur ces merveilleux dessins.

 

 

 

Les siècles à venir déclencheront l’hallali. Platon puis Socrate parlent de désirs honteux, réprimés le jours, qui se réalisent la nuit. Aristote cause plutôt de phénomènes somatiques. Artémidore de Daldis, lui ; nous pond des interprétations limite sous acide. Et puis, ce qui n’était qu’un simple plaisir de notre éleveur de gnous devient une cause universelle, utilisée pour canaliser le bon peuple qui, comme on le sait aujourd’hui, est trop con pour comprendre qu’il ne doit n’être que le féal de seigneurs et la fermer. Ainsi, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, on retrouve les pauvres rêves de notre homme de l’âge de pierre élevé au rang d’une ligne directe entre dieu et les prophètes ; du genre une application Iphone, réservée aux prophètes ; le Livre des Nombres - 12, 6 - nous le confirme : « S'il y a parmi vous un prophète, c'est en vision que je me révèle à lui, c'est dans un songe que je lui parle ». Le rêve est devenu un instrument politique. Merde de merde. 

 

 

 

Puis arriva l’époque “moderne”, celle où le rêve subit les études nombreuses sur le mécanisme onirique et sur le développement des théories, soit biologiques, soit métaphysiques pour en arriver au big boss du paluchage, le psychanalyste Sigmund Freud, qui voit dans le rêve l’accomplissement d’un désir. Et ce fut le début d’un autre bordel, beaucoup moins religieux, mais peut être au combien aussi con. Pour Freud les rêves sont des réalisations hallucinatoires de désirs refoulés dans l’inconscient... Ben non, ducon ; Le Canard n’a pas envi de sodomiser l’un de ses gnous lorsqu’il rêve à un champ de carottes ; il a juste envie de se taper un cigare Cubain. Et ça, mon con, c’est pas un désir refoulé vu qu’il est en train de le faire en écrivant ce billet d’humeur.

 

 

 

Par contre, vu le prix de la nouvelle taxe sur les canettes de sodas, Le Canard ne peut plus mettre de Schweppes dans son Gin, ni de Coca dans son Whisky. Et ça, ben ça lui troue le cul, au Canard. Alors, cette nuit, il va sans doute rêver que la déesse rouquine des désirs se présente, nue, devant lui, avec un assortiment de boissons alcoolisées, accompagnées d’un 12 tonnes de canettes de sodas. Ben oui ; Le Canard est comme ça, c’est pas le genre à sortir d’une voix mielleuse “dessines moi un mouton”, sauf si c’est sous forme de brochettes, ou de Chawarma.

 

 

Le Canard, il aime bien les rêves ; mais pas qu’on lui en mette dans la tête, à l’insu de son plein gré, en l’obligeant à les analyser, en plus... Alors, envoyez lui vos rêves, il vous les réécrira sans contrainte...