Plus des deux tiers des Français (68 %) estiment que «s’il se représente», le chef de l’Etat «va vraisemblablement perdre l’élection présidentielle de 2012», selon un sondage Viavoice pour Libération, détaillé dans l'édition de lundi. A des années lumières de l’été 2007, où Sarkozy bénéficiait d’un état de grâce exceptionnel : une popularité comprise entre 65% et 67%.
D’où la question de la pertinence d’une candidature Sarkozy en 2012. Et les résultats de ce sondage sont frappants : pour l’opinion, Alain Juppé apparaît comme le meilleur candidat pour l’UMP en 2012. Désormais, 26 % de Français le place devant Nicolas Sarkozy (21 %), François Fillon (16 %) et Jean-François Copé (10 %). Raison du discrédit : «La dette et les déficits publics» (65%), «l’insuffisance des résultats économiques et sociaux» (64%) et «les affaires politico-financières» (62%).
L’opposition, elle, profite de la chute du chef de l'Etat. François Hollande en tête. Il dispose d’une popularité de 53 %, en repli de deux points par rapport aux données des 8 et 9 septembre. Ce score situe le candidat à 7 points de Martine Aubry (46 %, +1). De leurs côté, les deux outsiders de la primaire, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, affichent une nette percée.
Le maire d’Evry recueille une popularité de 34 %, en hausse de 4 points par rapport au début du mois de septembre, et de 8 points par rapport à la mi-août. Quant au président du Conseil général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg dispose désormais d’une popularité de 30 % (respectivement +3 et +6).
Interviews effectuées du jeudi 30 septembre au samedi 1er octobre 2011, par téléphone. Échantillon de 1 007 personnes.