Juppé déjà sur le banc des remplaçants aux bouts de deux semaines, mais BHL arrive... La NanoSarkozye dans toute sa splendeur.

Tout le monde aura apprécié la tronche de Juppé - donné dans les médias comme le grand vainqueur du dixième remaniement et quasi vice-premier ministre - lorsque, sortant d’une réunion de ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, on lui transmit la dépêche française reconnaissant unilatéralement le Conseil national de transition de Benghazi et décidant d’envoyer un ambassadeur. On sait que le ministre-maire a un certain humour, mais Le Canard imagine que là, ça doit pas le faire des masses, l’histoire.

Et puis, ça ne s’est pas arrêté là... Puisqu’il apprit dans le même temps, que cette déclaration faisait suite à une réunion à l’Elysée, où le NanoPrésident avait convié les représentants du Conseil national de transition mais aussi  Bernard-Henry Lévy. Et, pois chiche sur le couscous, Juppé appris que la France, seule, allait partir en guerre. Là, faut se poser deux secondes et imaginer la tête du ministre. Non seulement il découvre pas une dépêche que des décisions majeures de politiques étrangères ont été prises en son absence, que ses décisions n’ont pas été cogité avec ses services, mais qu’en plus, c’est un clown qui l’a remplacé.

Ben vous savez quoi Jolies Lectrices et Fiers Lecteurs ? C’est un coup à tout envoyé péter et à retourner dans une cabane au Canada pour réflechir au sens de la vie... Politique.

Mais... Pourquoi donc BHL ? Que vient-il foutre la-dedans ? 

Et bien c’est tout con. Le 3 mars dernier, notre philosophe s’est rendu en Libye car "Il se passe un événement extraordinaire que personne n'avait prévu. J'ai voulu comprendre par moi-même" et, comme un malheur n’arrive jamais seul, il a souhaité nous faire partager ce qu’il “comprenait” par lui-même, en passant en direct dans le journal de Claire Chazal, sur TF1 - tant qu’à faire - afin de s’enflammer sur les armes de Kadhafi et ses "avions (...), capables de réaliser un grand embrasement pétrolier", et ses "chasseurs, qui peuvent (...) venir mitrailler la foule à Benghazi".

Puis, partant dans un engouement habituel, quelques soit le sujet, notre BHL demande “d’aider à mettre hors d’état de nuire l’aviation de Kadhafi” et continuant sur sa lancée en développant - dès le 5 mars donc - ce que notre NanoPrésident annonça hier...

Bon, donc il s’est rendu quelques jours sur place, et est revenu avec un doctorat es Révolution Libyenne qui lui a permis d’être consulté par notre NanoPrésident et de remplacer dans l’urgence le ministre des Affaires étrangère, après avoir “pigé”, sur TF1, pour l’agence France Presse.

Quand le NanoPrésident, en campagne, nous parlait de “rupture”, on aurait été à mille lieues d’imaginer que ça allait prendre ces proportions... C’est clair que rupture il y a... Avec l’intelligence...