La Libye sert de défouloir au NanoPrésident, après ses atermoiements en Tunisie et en Egypte ; “frappes aériennes ciblées” contre la Libye

Le Canard s’est arrêté deux fois en Libye, il y a de nombreuses - T’ain, autant que ça ? - années, alors qu’ils se promenaient pour gagner sa pitance dans les pays où un mec te réveille en gueulant dans une sono dès cinq heures du mat. Un truc l’avait marqué, c’est le contrôle du passeport ; Le Canard n’est pas petit, en taille, mais il avait été obligé de quasiment se mettre sur la pointe des pieds afin de tendre son carnet au type qui le surplombait, dans sa guérite. Mais, ce fut là son seul “trouble” - a prononcer à l’anglaise -, puisque ses séjours furent très agréables, autant grâce aux paysages qu’aux longues discussions avec les Libyens - du moins, ceux qui avaient l’autorisation de causer au Canard, à moins que ce ne soit l’inverse -.

Le Canard ne va pas vous détailler ici l’historique de la révolution Libyenne, il suppose que vous lisez la presse, surfez sur le net, écoutez la radio, regardez la tévé, bref ; pas besoin de lui pour vous informer sur les grandes lignes. Du moins, sur celles que l’on connaît déjà, car, aujourd’hui, deux infos viennent compléter le paquet que l’on nous sert quotidiennement ; le NanoPrésident joue les zorro et Kadhafi joue les Julian Assange.

Ainsi, la France est devenue aujourd’hui  le premier pays à reconnaître l'organe de l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi et souhaite des "frappes aériennes ciblées" contre la Libye.

Lors d'un entretien de près d'une heure à l'Elysée, Le NanoPrésident a annoncé à trois de ses émissaires sa décision de reconnaître leur Conseil national de transition (CNT) comme "représentant légitime du peuple libyen" et d'envoyer un ambassadeur à Benghazi, le siège de la contestation au colonel Kadhafi, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.

Notre NanoPrésident a ainsi causé à ses interlocuteurs Libyens pour leur promettre qu’il proposerait à l’Union Européenne dès ce vendredi, de lancer les zincs sur la Libye, dans des “frappes aériennes ciblées” ; vous savez, Jolies Lectrices et Fiers Lecteurs, les mêmes que les pilotes Américains ont réalisé lors de la seconde guerre d’Irak et qui ont, entre autre, touché des écoles, des hôpitaux, des habitations. Mais bon ; ce sont les Américains et l’expérience de ces quatre années de présidence Sarkozy nous a montré que lui, dans tous les domaines, il était plus fort que tout le monde et savait de quoi il parlait... Ainsi, s’étant fait un peu remué devant le Conseil de sécurité de l’ONU, sur sa proposition d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye - pour, entre autre, des soucis pratiques du “où”, “quoi”, “comment”, “qui” - tente de contourner le truc en relançant l’idée auprès de ses partenaires Européens.

En fait, il n’avait pas beaucoup de solutions pour tenter de faire passer la catastrophe diplomatique Française durant les révolutions Egyptienne et Tunisienne, où la France - pays des révolutions populaires - fut curieusement inaudible.

Mais, la Libye n’est pas dirigée par un type qui n’a pas de ressource et la riposte médiatique à une attaque qui n’était, en fait, que médiatique aussi, ne s’est pas faite attendre, puisque le génie du désert déclarait dès ce matin à l’agence officielle Libyenne de presse, Jana, qu’il avait "appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale". 

T’ain de Gnou ; manquait plus que ça ; si même les étrangers se mettent à nous sortir des affaires, on comprend mieux que certains mamamouchis UMPistes aient envie de  les renvoyer en bateaux. Et encore, ils ont du bol que ce soit en bateaux... Donc, nous attendons avec impatience ; d’un côté, les “frappes aériennes ciblées” de notre NanoPrésident, et, de l’autre, le “ grave secret”  du Libyen.

T’ain... ça va nous en faire des trucs à raconter...