Les listes du second tour des régionales 2010

18 Mars 2010

De l'abstention, du score du Front national dans les douze régions où il se maintient et de la qualité des reports de voix à gauche dépend l'issue du second tour des élections régionales, dimanche. Sans compter la bataille de la communication, qui n'a jusqu'à présent pas réussi à la majorité, confrontée à des tiraillements dans ses rangs.

Ultimes meetings, derniers appels à la mobilisation. A trois jours du second tour des élections régionales, Martine Aubry et François Fillon multiplient les déplacements de soutien aux candidats. La première secrétaire du PS s'est rendue hier en Corse et en Pays de la Loire. Le Premier ministre, lui, était en Rhône-Alpes et à Paris, avant d'aller aujourd'hui en Paca et en Alsace. Dans cette dernière région, l'une des deux seules conservées par la droite en 2004, le second tour reste ouvert. C'est « la mère de toutes les batailles », s'est enflammé François Hollande.

Les abstentionnistes. C'est la question qui taraude, à droite comme à gauche, tous les responsables politiques : que feront au second tour les Français qui ont boudé les urnes au premier ? Pas moins de 53,65 % des inscrits se sont abstenus de voter, avec des pointes en Lorraine (58,5 %), en Champagne-Ardenne (57 %) et en Alsace (56,6 %). La majorité, qui s'est servie de cette désaffection pour relativiser l'ampleur du vote sanction, rêve d'une remobilisation de son électorat pour inverser la tendance dans quelques régions clefs. « Dimanche prochain, chaque voix comptera », répète inlassablement François Fillon à chacun de ses déplacements. Craignant que les électeurs de gauche ne se sentent à l'inverse pas suffisamment mobilisés, les socialistes, Martine Aubry en tête, insistent sur le fait que « rien n'est gagné » et sur la nécessité de forcer le NanoPrésident - selon elle dans « le déni » -à « écouter le message des électeurs ». Aux régionales de 2004, le taux d'abstention avait reculé de 4,8 points entre les deux tours de scrutin (de 39,1 % à 34,3 %). Mais ce regain de participation avait surtout bénéficié à la gauche, arrivée en tête au premier tour.